Nous, parents de France, sommes profondément préoccupés par l’inaction et le laxisme de notre système judiciaire. Trop souvent, des jeunes qui ont l’âge de nos enfants, des amis de nos enfants, et parfois nos enfants eux-mêmes perdent la vie. Trop souvent, ils sont victimes d’agresseurs étrangers en situation irrégulière, récidivistes, fichés S.
Nous appelons à une réforme et à une prise de conscience en profondeur de nos dirigeants pour protéger nos enfants et garantir la sécurité de tous. L’impunité ne doit plus avoir sa place dans notre pays.
Des vies innocentes sont sacrifiées à cause d’une justice qui, par son inaction ou son indulgence, permet à des criminels déjà connus de continuer à nuire.
Lola, Enzo, Thomas, Matisse, aujourd’hui Philippine : une triste litanie marque l’actualité, s’allonge encore chaque année. Elle accumule bien trop de noms, et c’est avec accablement que nous notons que la plupart sont déjà tombés dans l’oubli.
Qui se souvient de Wilfried, tué à 15 ans par un chauffard multirécidiviste en 2010 ?
De la petite Marion, assassinée en 2012, à 14 ans, de 68 coups de couteau, par un criminel qui venait de détruire son bracelet électronique ?
Ces tragédies coûtent la vie à nos enfants. Elles auraient pu et dû être évitées. Comment pouvons-nous accepter qu’en France, des agresseurs violents, étrangers en situation irrégulière, récidivistes, fichés S, puissent échapper aux sanctions ou à la surveillance qu’ils méritent ? Trop de fois, des drames auraient pu être évités si les mesures adéquates avaient été prises à temps.
Les familles endeuillées ne se relèveront jamais complètement de la perte de leurs enfants. Beaucoup en sortent brisées.
Nous, parents de France, ressentons une profonde colère face à cet abandon, cette impression que notre système judiciaire, au lieu de protéger nos enfants, les tue par sa coupable indulgence.
Il est temps de dire stop. Le collectif Parents de France réclame une reprise en main urgente et profonde de notre système judiciaire.
Il ne s’agit pas d’une posture, mais d’un cri douloureux pour la survie de nos enfants. Pour le respect des familles des victimes passées, abandonnées par l’Etat autant que par l’opinion publique qui les a oubliées.
Nous exigeons que des mesures drastiques soient prises pour :
Nous, parents de France, demandons simplement, mais instamment, la justice que nos enfants méritent.
Âgé de 17 ans, décrit comme « gentil » et « introverti », Kylian était champion de boxe. Il est mort dans la nuit du 28 au 29 septembre 2024, poignardé à la sortie d’une boîte de nuit.
Le principal suspect, âgé de 24 ans, est Nasser B. Un complice sous OQTF a également attiré l’attention des enquêteurs.
Tuée et violentée par un récidiviste sous OQTF, Philippine avait 19 ans. Etudiante à l’Université Paris Dauphine, elle était fiancée.
Le principal suspect est Taha O., âgé de 22 ans et déjà condamné pour un viol commis en 2019. Il se trouvait sous OQTF depuis le mois de juin 2024.
Âgé de 15 ans, Matisse est tombé à Châteauroux sous les coups de Rahman, après une dispute que Matisse avait gagné.
L’assassin était Rahman M., mineur afghan en situation régulière, issu d’une famille ayant déjà eu maille à partir avec la justice. Sa mère est accusée d’avoir frappé Matisse alors qu’il était au sol et mourant.
Tombé dans un guet-apens, Philippe Coopman, travailleur social de 22 ans, a été battu à mort par deux mineurs déjà connus de la justice.
Les principaux suspects sont deux mineurs de 14 et 15 ans, déjà coupables de faits de violence, de dégradations ou de vols dans les mois précédant le crime.
Victime du « drame de Crépol », Thomas a été tué à 16 ans par des jeunes connus de la justice, venus troubler le bal d’hiver auquel il participait avec ses amis.
Les principaux suspects du meurtre sont Ilyès, Chaïd, Yasir, Mathys, Fayçal et Kouider,. Certains sont connus de la justice et ont tenté de fuir le pays après le drame.
Violentée et tuée par une femme sous OQTF, Lola avait 12 ans. Sa famille ne s’est pas remise de cette perte affreuse, allant jusqu’au décès de son père un an plus tard.
La meurtrière de Lola, Dahbia B., était en situation irrégulière depuis 3 ans sur le territoire français au moment du drame.
Objet : Pour une justice qui protège véritablement nos enfants
Monsieur le ministre,
Je vous écris en tant que parent français, suite à l’initiative du collectif Parents de France.
L’inaction et le manque de fermeté de notre justice m’inquiètent gravement pour mes enfants et pour ceux de mes concitoyens.
Vous avez déclaré mardi 24 septembre que le laxisme judiciaire n’existait pas, quelques heures avant que l’on apprenne le profil du meurtrier de Philippine Le Noir de Carlan : un récidiviste, présent illégalement en France, sous OQTF non exécutée.
Je ne peux que compter tristement les cas similaires de jeunes tués par des OQTF ou récidivistes. Wilfried Harbonnier, mortellement percuté par la voiture d’un multirécidiviste à 15 ans, en 2012. Laura et Mauranne, tuées sauvagement par un islamiste sous OQTF en 2017 à Marseille. La petite Lola Daviet, torturée, violée et tuée par une femme sous OQTF en 2022. Ce ne sont là que les noms les plus médiatisés, parmi des centaines d’autres.
Dans votre position, vous ne pouvez plus aujourd’hui ignorer l’importance du phénomène.
Je vous demande instamment une justice véritable pour les victimes passées, et des garanties pour qu’il n’y en ait pas de nouvelles.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée.